Bashkirtseff

Mardi, 25 novembre 1873

OrigCZ

# Mardi, 25 novembre 1873

Mon auguste père est arrivé. Walitsky l'a vu hier à Monte-Carlo. Il est avec cette actrice Durocher. Comme c'est honteux, son arrivée, indeed un grand scandal. Et pourquoi je voudrais savoir il est venu ? Par méchanceté méchant reptile vénéneux.

Je monte à cheval, Dina aussi; elle ne peut pas monter et c'est un bother pour moi, car elle ne trotte pas et ne peut pas rester à côté de moi et je suis obligée d'être seule et en avant. Il y a beaucoup de monde et de voitures.

Mon cher père se promène à pied avec Solominka et Paul, ce méprisable garçon sera, est, le désespoir de la famille. Il ne travaille pas du tout et ce qui est le plus affreux c'est qu'il l'avoue avec une impudence sans pareille. Je n'ai pas le temps, j'étais au théâtre. Je voudrais pouvoir ne pas prendre cela au cœur; il fait mon désespoir ce garçon ! Quelle misérable créature. Il ne deviendra jamais rien ! Je le vois trop bien, hélas !

Je monte sur ma nouvelle selle qui est charmante. Maman veut que je parle à Papa. Je l'ai passé deux fois sans le voir mais, cédant à maman, j'arrête le cheval que Paul tient et nous nous embrassons. %% 2025-12-07T12:20:00 LAN: "tout parfume de l'esprit de Poltava" - EXPRESSION: saturated with provincial mentality, contemptuous %% Comme il est laid, mon père ! Bête avec cela et il est tout parfumé de l'esprit de Poltava, des bons mots pitoyables. Nous parlons chevaux, selle, comme j'aurais parlé avec Gagarine ou Tormosoff. Il me demanda si mon caractère si è radolcito. Je suis toujours douce avec les doux et je suis dure avec les durs. Voilà mon stern reply. Nous restons là assez longtemps et tout le monde nous regarde, en ce moment je vois le petit Woerman s'approcher de la voiture che era poco distante. Comme il est laid le petit fabricant.

Maman se promène avec diadia à pied, je ne sais si elle a vu son époux. Paul est devenu fou, c'est pitié vraiment de witness la perdition d'un garçon.

A quatre heures et demie je rentre prendre ma leçon avec Manotte, car voilà ce qui m'arrive ce matin, je m'éveille et en un instant suis prête, je commence à apprendre les leçons anglaises. Mais tout à coup je me rappelle que je n'ai pas de l'anglais mais du français et en ce moment même je découvre que je suis dans mon lit. J'ai rêvé m'étant endormie immédiatement après le réveil. J'ai renvoyé Manotte, parce que j'ai retardé d'une heure dans mes études.

Bête finira par chasser tout le monde qui vient nous voir. Elle pense je crois faire de l'esprit en disant des impertinences à tous. Mme Teplakoff ne vient presque plus à cause d'elle; ce soir encore elle a chassé Tormosoff par des grossièretés stupides. Il faut un Œdipe pour nous délivrer de ce sphinx. Hitchcock est ignorante, détestable, elle ne sait rien. Je connais l'anglais assez pour commencer la littérature et étudier sérieusement enfin la langue. Elle est incapable, stupide et ennuyeuse comme la fille de Mme Anitchkoff l'aînée. Il n'y a pas un homme beau à Nice; le mari de la dame à la jaquette est beau, mais assez âgé, quarante-cinq ans, c'est un peu trop mûr.

Décidément il n'y a que le duc qui soit beau. Je l'adore, je suis folle, je me tuerai !

Pourquoi n'avais-je pas dix-huit ans l'année dernière et n'étais-je pas belle ! Hamilton, tu me brises.