Mardi, 11 août 1874
# Mardi, 11 août 1874
Il pleut comme quand nous arrivâmes à Spa et nous sommes également à l'hôtel de l'Europe, et Macainne comme alors, a parti à la porte avec une mine interrogeante, s'il pleut. On me réveille et dit que Merjeewsky est venu, je crois à une plaisanterie, je vais déjeuner et au salon je vois lui, cet homme venu de Vieille Saline [?] m'apporter deux écrevisses vivantes dans une bonbonnière verte. Parce que il y avait une bêtise sur les écrevisses. Pauvre comte ! Si un autre faisait ce qu'il a fait je serais ravie mais lui, il ne me plaît pas.
À deux heures l'omnibus qui nous apporta nous enlève, je regarde à droite et à gauche pour ne pas perdre un instant à Spa. Ce que je regrette le plus ce sont les Plobsters d'ici qui sont admirables.
J'oublie, après le théâtre lundi, nous allâmes au café où étaient les Haristoff etc. M. de Biesme était là aussi et m'a regardée. Je le regrette plus que les autres, je le regrette infiniment, beaucoup, beaucoup, tant que c'est bête. Il a une belle voix en parlant.
Je regrette les Plobsters d'ici, on n'en a pas partout une telle quantité d'une aussi bonne qualité.
Merjeewsky apporte des bouquets et reste sous la pluie jusqu'à ce que le train s'en va. Enfin à Spa, j'ai fait ma première conquête, c'est mémorable.
Spa (pas pour cela) sera mon meilleur souvenir après Bade. Je suis frappée de la vérité de ce que "nos plus doux plaisirs sont dans nos souvenirs". Cette phrase m'a frappée le premier instant que je l'ai entendue.
À six heures à Bruxelles, Walitsky et Paul descendent, nous les cherchons dans tous les hôtels, et eux nous cherchent de leur côté.
Avec peine nous trouvons au grand hôtel Gernay un magnifique premier que nous occupons tout entier.
Le soir au théâtre nous voyons "La jolie parfumeuse" avec Judic.
Voilà.
Maman me presse, demain je continuerai car, à Bruxelles, demain, je verrai une chose qui me rappelle Hamilton.