Mardi 17 octobre 1882
# Mardi 17 octobre 1882
Et au lieu de lui jai rêvé de cet orléaniste de Tony, nous regardions dans le même album, nos têtes se touchaient, ce n'était pas désagréable, au contraire mais quelle différence avec la poignée de main de l'autre. Ces deux rêves viennent comme pour m'éclairer sur l'abîme qu'il y a entre ce que peut inspirer un homme charmant et amoureux (il l'était dans le rêve) et l'homme qu'on aime. Mais je m'occupe trop de rêves, les réalités ne sont pas drôles... Papa a répondu aux petits Pomar qui demandaient la permission de venir déjeuner un de ces jours, qu'il sera charmé de les voir et comme leur lettre disait que Michka était leur prisonnier papa a écrit: dans tous les cas dites à votre prisonnier que ma fille veut absolument le voir ce soir ici. Il n'est venu ni hier ni aujourd'hui.
J'ai fait des croquis le soir, il y a un M. Garnitsky, assez vieux et comme il faut, puis Catherine, la belle-sœur de Paul et Nicolas Yakovlevitch son beau-frère. (Le frère de la sœur de la femme à Paul). Le frère est un gros homme commun mais intelligent et musicien; [Rayé étouffé et abruti par le milieu] imbécile ou il vit. Nous avons fait de la musique le soir. Et toute la journée et le soir je ne fais que parler parce que, du reste voici ce que j'écris à Julian : ...