Jeudi 3 août 1882
# Jeudi 3 août 1882
Idem. Je [Mot noirci: voudrais] essayer de souffler de la modernité dans cet académicien comme j'ai songé à purifier le salon de Mme Cartwright... C'est qu'il est impossible ce Tony. Il fait des Vauban, des Lafayette, des Charlotte Corday... Ou bien le cardinal et ses nièces !! Ou bien Richelieu jouant avec des petits chats !
Et le cardinal mélomane ! Je sais bien que c'est pour la vente mais enfin ! On ne doit même pas vendre ça ! Et des procédés ! Il va faire un croquis d'arbre puis il écrit quels en sont les tons et revenu chez lui il peint de chic, d'après des notes écrites.
Enfin, comme il me montrait un album de camarades de Rome on parle des bienfaits de ces réunions ou on peut échanger des idées et se former les uns les autres. Et tout de suite, pourquoi ne pas fonder un dîner. Cinq femmes et cinq hommes. Donc dix membres fondateurs, les autres ne seraient admis qu'à l'unanimité des voix. Ce serait ravissant et neuf, et charmant. J'adopte l'idée... Pour les hommes c'est facile. Tony, Saint Marceaux, Bastien, Gervex, Julian. Pour les femmes... Moi et je crois ? Car il faut qu'elles soient agréables, respectables et au moins un peu célèbres. Il y en a bien... Mais il y a tant de choses à considérer...
Mme Madeleine Lemaire serait la merveille, puis la fille de Jules Breton, Mme Dermont puis... Mme Commere née Patton (fille de M. Cabanel).
Il y a bien aussi II Qui ? Il y a en a beaucoup et c'est très difficile. Ce serait ravissant.