Jeudi 20 juillet 1882
# Jeudi 20 juillet 1882
La princesse est sortie de la maison de fous où ses charmants fils l'avaient enfermée. Le ministre de Serbie a ordonné de la faire sortir. A présent les fils mettent tout sur le dos des médecins et c'est Alexis qui accompagne sa maman chez nous. Ils sont tous fous. Cette pauvre femme me parle toujours d'épouser cet abruti d'Alexis qui en a envie lui-même. Ils sont tous fous.
Ce soir on va chez Bidel, Adeline et les deux Géry.
Gabriel a quelque chagrin, très préoccupé de son départ pour Constantinople; il a laissé un amour à Berlin, ça se trahit dans mille choses, d'abord un certain dégoût des choses ordinaires, des aspirations vers mieux, plus haut. Des lectures de Goethe, Werther; des figures poétiques et des amertumes.